lundi 8 mars 2010

Déchets du grand Beauvaisis, Rome contre Vasselle, deux projets, la même erreur !

Le projet du SYMOVE, défendu par le sénateur VASSELLE, est potentiellement dangereux.

Il consiste à construire un incinérateur d'ordures ménagères à Villers-Saint-Sépulcre. Un projet de 100 millions d'euros, payés avec nos impôts, pour brûler nos poubelles, celles des industriels et des habitants de la région Ile de France. Dioxine, métaux lourds et nano-particules se répandront dans un rayon de 25 km. Dans le premier compte rendu du comité scientifique du SYMOVE, on peut lire que les normes européennes concernant les émissions de dioxine par les UIOM (usine d'incinération des ordures ménagères) sont des normes techniques et économiques et non des normes sanitaires.

Concernant cette dioxine, l'agence américaine de l'environnement estime qu'il n'y a pas de niveau de seuil, contrairement à l'Europe. Aux Etats Unis, la première dose, si petite soit-elle, est considérée comme dangereuse. Il n'y a pas de dose seuil car la dioxine est un polluant organique persistant. La dioxine est une perturbateur endocrinien, cancérigène et mutagène. Les malades de la thyroïde, les cancéreux et les mamans qui ont des difficultés à faire des enfants savent déjà de quoi il s'agit...


Le projet du Conseil Général, défendu par Yves Rome, ressemble à une imposture.

Il consiste à reporter une fois de plus une décision importante, capitale, sans écarter définitivement la solution de l'incinérateur. Que trouve t-on dans le Plan Déchets du Département ? Aucun chiffrage des coûts. Aucune vision stratégique précise, on s'entête dans la même erreur et on revoit les choses dans 5 ans. A défaut de volontarisme en la matière, on investit dans la communication du plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA). Ce dernier fait croire à une fausse solution, il ne rejette pas clairement à terme l'implantation d'un nouvel incinérateur. La vraie solution du conseil général, ne serait-elle pas la fusion des deux syndicats (SYMOVE à l'ouest, SMVO à l'est) avec la création d'un troisième four à Villers-Saint-Paul ?


Attendre, c'est s'exposer à un arrêt préfectoral d'urgence, sans enquête publique !


Ces deux solutions ne résolvent rien.

La problématique des déchets ne se situe pas à la sortie du tuyau mais à son entrée.

Le problème n'est pas de savoir que faire de nos déchets mais comment en produire moins. Pourquoi personne ne veut le comprendre ? Le déchet vaudrait-il plus que l'or...

Pour l'avenir de nos enfants, pour notre santé, nous ne voulons ni du projet de monsieur Vasselle, ni de celui de monsieur Rome. Pour éviter l'incinérateur ou la décharge, il n'y a qu'une solution : réduire les déchets à la source. Et c'est possible. Plus aujourd'hui qu'hier ou demain. Nous devons profiter de l'actuelle prise de conscience collective environnementale. Nous n'avons pas le choix. Le respect de l'environnement n'est pas une mode, c'est une nécessité. Libres et responsables, nous sommes tous des écologistes.

Que faire alors ?

LA solution s'appelle la pesée embarquée et la redevance incitative. Payer le juste prix pour le traitement de nos poubelles. Payer au poids. Faire payer moins aux citoyens vertueux et responsables. La pesée embarquée est déjà pratiquée en Alsace (Communauté de communes des portes d'Alsace) et bientôt dans l'Oise à Chantilly. Les français, les picards, les isariens ne sont pas des veaux. Si nos responsables ont le courage de leur expliquer, les isariens comprendront. C'est au niveau des communes et des communautés de communes que la décision d'appliquer la pesée embarquée peut être prise. Nous, professionnels de santé, appelons nos élus de terrains, les maires de nos communes, les président(e)s de nos communautés et autres agglomérations, à prendre LA bonne solution.

Distribuer des ordinateurs aux collégiens du département, c'est bien… Y ajouter un programme de sensibilisation à la problématique des déchets, à notre façon de consommer, c'est mieux. Apprendre à tous à trier et à réutiliser, à recycler, à bien acheter, à être raisonnable, c'est s'engager dans un cercle vertueux ! La pédagogie, la responsabilisation de tous, Monsieur Vasselle, Monsieur Rome, sont plus efficaces et coûtent beaucoup moins cher qu'un incinérateur aujourd'hui, ou dans cinq ans.

Messieurs Vasselle et Rome, mesdames et messieurs les maires de nos communes, ne nous refusez pas la seule solution qui oeuvre pour le droit et le respect des générations futures.

lundi 11 janvier 2010

Le plan départemental des déchets recalé

Le projet d’incinérateur du SYMOVE continue son chemin.

Les professionnels de santé toujours plus inquiets.


Le plan départemental de gestion des déchets présenté par le conseil général de l’Oise a été jugé incomplet. Le CODERST (conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques) demande des études complémentaires afin de pouvoir donner son avis au préfet. Avis utile au nouveau préfet de l’Oise qui devait valider en début d’année le plan du conseil général. Ce plan départemental de gestion des déchets avait marqué son opposition au projet du SYMOVE de construire un deuxième incinérateur dans l’Oise, estimant les infrastructures existantes comme suffisantes.


Le sénateur VASSELLE (UMP), président du SYMOVE, et qui était déjà parti en avance, continue donc de mener la course devant Yves ROME (PS), président du Conseil général.


Le SYMOVE poursuit obstinément son travail dans le but d’infliger au département un deuxième incinérateur d’ordures ménagères. Trois ans après avoir décidé de construire cet incinérateur, et en réponse aux inquiétudes légitimes des riverains et des professionnels de santé, le SYMOVE avait finalement accepté la création d’un comité scientifique dont les travaux n’ont débuté qu’en novembre 2009. Les soucis sanitaires et environnementaux, une fois de plus, sont pris en considération une fois la machine lancée. Un moratoire aurait permis de répondre aux craintes des premiers concernés, à savoir les populations qui vont vivre sous le panache notoirement toxique dégagé par cet incinérateur anachronique.


Le collectif des professionnels de santé demande donc à monsieur le préfet de l’Oise d’attendre avant de prendre sa décision sur le projet du SYMOVE afin de laisser le temps au Conseil Général de compléter son plan. Les deux décisions étant étroitement liées, il semble logique qu’elles soient simultanées.


D’autres solutions existent, moins polluantes, plus économiques, et infiniment plus respectueuses des générations futures.

mercredi 16 septembre 2009

Le Conseil Général dit NON à l'incinérateur de Villers Saint Sépulcre.

C'est par 21 voix contre 4 que la commission chargée du plan départemental d'élimination des déchets ménagers a décidé de marquer son opposition au projet du Symove (Syndicat Mixte Oise verte environnement). Le Syndicat avait décidé en juin 2009 de lancer la construction d'un deuxième incinérateur d'ordures ménagères dans l'Oise, à Villers Saint Sépulcre plus précisément.

La commission du Conseil Général considère que « les installations existantes dans le département suffisent à répondre aux besoins », et ce au moins jusqu'en 2023. En somme, le Conseil Général considère qu'il est inutile de construire un deuxième incinérateur dans l'Oise.

Les professionnels de santé opposés au projet de construction d'un deuxième incinérateur dans l'Oise ne peuvent que se réjouir de la position du Conseil Général.

Lisez le communiqué de presse du Conseil Général.

samedi 6 juin 2009

Vendredi 5 juin 2009, journée mondiale de l'environnement : le SYMOVE décide la construction du deuxième incinérateur à Villers Saint Sépulcre.

C'est donc au cours de la journée mondiale de l'environnement que le Symove, présidé par le sénateur VASSELLE, a décidé que le deuxième incinérateur d'ordures ménagères du département de l'Oise serait construit à Villers Saint Sépulcre. Une décision prise malgré l'opposition de la communauté rurale du Beauvaisis et de l'Agglo du Beauvaisis, présidée respectivement par monsieur Yves ROME, président PS du conseil général de l'Oise, et par madame Caroline CAYEUX, maire UMP de BEAUVAIS.

156 voix pour, 30 voix contre, 160 abstentions, 142 absents, soit un total de 488 voix.
Une minorité de 32 % des élus imposent leur choix à la moitié du département !

Comme le soulignait notre collectif, inquiet des risques sanitaires notoires liés aux dégagement toxiques des incinérateurs d'ordure ménagères, aucun professionnel de santé n'a été associé aux travaux du SYMOVE (à l'exception du docteur Duclercq, vice président du SYMOVE et partie prenante du dossier puisque vice président de la communauté de communes qui va bénéficier des retombées toxiques, mais surtout économiques, de ce nouvel incinérateur).

Nous demandions un moratoire de cinq ans, délai correspondant à la mise en place de la pesée embarquée dans le cadre du Grenelle de l'environnement : peine perdue.

Nous demandions la constitution d'un comité scientifique indépendant, géré par notre collectif et par les professionnels de santé locaux volontaires : double peine, perdue également.

Il nous est répondu qu'un comité de pilotage a travaillé sur le projet. Parce que soupçonnés de trop faire peur aux populations locales, les professionnel de santé sont donc interdits de débat. Faut-il en déduire que certaines vérités scientifiques continuent de déranger...

Nous demandons donc à monsieur VASSELLE, élu de la République, d'ouvrir les portes du comité de pilotage du SYMOVE aux professionnels de santé afin de confronter les doutes des scientifiques aux certitudes de nos élus.

dimanche 10 mai 2009

Communiqué de presse du 10 mai 2009

Plus de 100 professionnels de santé du grand Beauvaisis s'opposent à la construction d'un deuxième incinérateur dans l'Oise.

Dioxine = cancer



Non à un deuxième incinérateur dans l'Oise !

samedi 9 mai 2009

Corinne Lepage, candidate aux élections européennes, est opposée à la construction d'un deuxième incinérateur dans l'Oise.

Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement du gouvernement Juppé en 1995, fondatrice de Cap 21, vice-présidente du Modem, tête de liste aux élections européennes 2009, se déclare opposée à la construction d'un deuxième incinérateur dans l'Oise.



Que pensent les autres candidats aux élections européennes ?

mercredi 15 avril 2009

Jean Paul Lemaire, pédiatre à Beauvais, propose un moratoire.

En ma qualité de citoyen et de pédiatre en particulier, je suis très sensible à la qualité de l'environnement que nous offrons à nos enfants. Spécialement vis à vis de ceux-ci nous devons exercer notre devoir de vigilance et veiller à ce que la pollution reste à un niveau "raisonnable". La construction d'une second incinérateur dans l'Oise, compte tenu des données actuelles de la science montrant une augmentation manifeste des taux de pollution particulièrement toxique est une décision grave qui engage singulièrement l'avenir de nos enfants et mérite une réflexion approfondie. Je suggère soit l'organisation d'un référendum d'initiative populaire, soit un moratoire de quelques années afin que la décision prise le soit en toute connaissance de cause et sans arrières pensées. En tout état de cause cette décision ne saurait être exclusivement administrative car le principe de précaution impose une concertation réelle entre les élus, les citoyens et les divers centres décisionnels (SYMOVE, Conseil général, etc..).

Dr Jean-Paul Lemaire.